La Malédiction d'Old Haven
de Fabrice Colin
Éditions Le Livre de Poche
Réédition le 7 octobre 2009
Format poche / 665 pages / 7,60 €
1723, Gotham. Mary Wickford, jeune orpheline à la beauté flamboyante, quitte le couvent et les soeurs qui l'ont recueillie dix-sept ans plus tôt. En route vers l'est, la jeune fille s'arrête dans le vieux village d'Old Haven où règne une atmosphère lourde de secrets. Sans jamais être venue, elle connaît ces paysages de brumes et de ténèbres... C'est ici que fut brûlée vive, jadis, une sorcière du nom de Lisbeth Wickford...
Avis de MaLaYa
Mary, qui ne connait rien de sa famille, a été élevée dans un couvent jusqu’à ses 17 ans. Puis elle est partie faire sa vie. Mais en chemin vers Boston, elle se sent attirée par le petit village d’Old Haven et décide de s’y établir. Les habitants ne lui font pas confiance, mais elle a trouvé un endroit où elle se sent bien et c’est tout ce qui lui importe. Mais un jour, elle découvre sa maison en feu et l’Inquisition est à ses trousses. Pourquoi, elle ne le sait pas, mais elle doit s’enfuir, ne sachant ni où ni comment. Et ce n’est que le début des aventures qui attendent Mary.
Dans la première partie du livre, on peut découvrir des extraits du journal de Lisbeth, la grand-mère de Mary. Le récit de sa vie nous fait comprendre ce qui lui est arrivé et pourquoi sa petite-fille se sent attirée par certains endroits. C’est après ça que tout se bouscule et que les événements étranges se multiplient. Des monstres vivant cachés sous la terre, des personnes qui leurs vouent un culte, des membres de l’Inquisition, des habitants qui veulent protéger Mary, il y a tout ça à Old Haven.
Dans la deuxième partie, c’est une vie un peu différente qui attend notre jeune fille. Elle rencontre de nouveaux amis, elle fait l’apprentissage de son héritage familial et plus encore. Elle sait qu’une bataille l’attend...
Cette histoire nous attire, de par ses éléments mystérieux, comme Sun le chat mécanique, et aussi le tableau qui semble dégager quelque chose de spécial. On veut en connaître davantage sur ce qu’ils sont et pourquoi ils existent. D’un autre côté, trop de créatures bizarres m’ont rapidement désintéressé. Leur utilité, ou devrais-je dire leur existence, était facultative à la poursuite de l’histoire. En bref, je voulais savoir comment tout ça allait finir, ce qui allait se passer, dans quel sens les choses tourneraient, mais d’un autre côté, j’avais hâte de tourner la dernière page pour pouvoir passer à autre chose. L’histoire était intéressante, mais j’ai trouvé qu’elle traînait légèrement en longueur, ce qui n’en fait pas un mauvais livre. Il faut juste aimer les trucs que l'on n’a pas l’habitude de voir.
Avis de Kamana
Comment résumer une histoire si riche, si étrange sans trop en dévoiler ?
La vie de Mary va totalement basculer dès son arrivée à Old Haven, l’emportant vers son destin mais aussi son passé. Elle devra affronter ses peurs pour sauver Gotham de son Empereur, surnommé l’Obscur. Tout est centré sur elle car Mary est la clé…
Un voyage peu ordinaire que nous propose Fabrice Colin. Une base historique bien posée où se mêlent objets mécaniques futuristes, dragons , magie, religion, sorcellerie. Un mélange assez osé mais finalement bien réussi.
La quête du divin est au cœur du roman. Ainsi l’inquisition sous les ordres de l’Empereur, qui veut capturer Mary ( à tout prix !!) va faire régner une atmosphère de crainte poussant les gens à la dénonciation avec la bénédiction de Dieu. La chasse aux sorcières et la tragédie de Salem est présent dans tous les esprits et c’est de cette peur que se servent ces bourreaux pour accomplir leurs sales besognes au nom du Tout-Puissant.
Mais contre toute cette sauvagerie, cette cruauté, une organisation secrète, la Fraternité de York, veut sauver la jeune fille et révéler au monde que l’objectif de l’Obscur n’est pas légitime.
Nous sommes transportés par les descriptions de cet univers si bien écrites par l’auteur. C’est avec aisance que nous pouvons imaginer chaque détail, chaque recoin, chaque personnage si étrange soit-il. C’est sous une écriture fluide mais très riche que nous avalons ce roman. Entre extraits de livres sacrés, passage de la narration à la première personne ou impersonnelle voici un style unique que Fabrice sait manier à la perfection.
Une aventure dont vous ne saurez dénouer la complexité de sa trame que vers le fin du livre. A savourer tout simplement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire