L'étrange monde de Là-bas
de Yvan Lallemand
Editions Plon jeunesse
Sortie en mai 2011
de Yvan Lallemand
Editions Plon jeunesse
Sortie en mai 2011
Grand format / 318 pages / 16 €
Présentation de l'éditeur :
Quand Alexandra et Jérémie pénètrent dans la cabane délabrée de la forêt voisine, les adolescents ignorent dans quel cauchemar ils s'apprêtent à mettre les pieds. Car la maison donne accès à un monde terrifiant, peuplé de clowns carnivores et de personnages glaçants comme le fanatique Prêcheur et Basile le destructeur. Revenus sains et saufs, Alexandra et Jérémie pensaient en avoir fini. Erreur...
Avis d'Asmodée
Alexandra et Jérémie sont deux adolescents qui vont découvrir par hasard Là-bas, un monde étrange où les attendent de surprenantes rencontres et des dangers insoupçonnables. Par mégarde, ils vont relâcher les Terreurs, des monstres enfermés dans une curieuse prison baptisée Le Castel. Un an après leur première incursion dans le monde de Là-bas, la Nuit Verte s'abat sur le monde. Les gens autour d'eux étant plongés dans un sommeil inextricable, Alexandra et Jérémie se voient contraints de retourner dans Là-bas afin de refermer les portes du Castel laissées ouvertes après leur passage. Rouge, un être appartenant à une caste qui a vocation de retrouver les Terreurs, leur servira de guide dans une aventure peuplée de créatures étranges et de merveilles.
Avec L'étrange monde de Là-bas, Yvan Lallemand donne vie à une histoire à la fois intelligente et incroyable. Sous sa plume, prend forme un univers profond, cohérent. Il n'est guère aisé de nos jours de surprendre le lecteur, et pourtant les aventures de Jérémie et Alexandra y réussissent fort bien. L'idée qu'une cabane anodine perdue dans les bois puisse relier notre monde (appelé Ici) à celui du monde de Là-bas est judicieuse. L'auteur parsème son récit fantastique de rebondissements, si bien que le voyage des deux adolescents et de leur guide jusqu'à la prison du Castel se déroule sans temps mort.
L'histoire se montre riche en monstres inquiétants et en lieux insolites : un village abandonné, une forêt hostile, un monastère autour duquel rôde une créature appelée La Fiancée, un désert… Parmi les êtres que vont croiser le groupe de héros, on notera l'importance toute particulière de clowns sauvages regroupés en clans, qui sont en réalité des animaux. Au cours de leur périple en direction du Castel et de son Maître, les deux jeunes collégiens devront prendre garde aux machinations d'un homme nommé Serviteur, et à ne jamais accorder leur confiance à personne. Surtout qu'une terrible menace se profile : la Cohorte, un fléau autrefois enfermé dans le Castel qui risque de revenir.
L'étrange monde de Là-bas bénéficie d'une écriture savamment dosée, accessible à tous et pourvue d'une certaine élégance. Les thèmes abordés au fil des pages se rapportent bien sûr au courage, mais touchent également les doutes intérieurs propres à l'adolescence ainsi que les problèmes familiaux inhérents pour des enfants de l'âge à Alexandra et Jérémie. Par de nombreux côtés et malgré sa bizarrerie, le monde de Là-bas se révèle moins cruel que le nôtre. Grâce à ce périlleux voyage qui leur est imposé, les deux jeunes héros vont apprendre à mieux se connaître eux-mêmes. Surtout qu'ils font l'objet d'une prophétie leur réservant bien des surprises.
Les chapitres du roman sont relativement courts, ce qui donne un texte aéré et convivial, parfait pour les jeunes lecteurs. Pour insuffler du rythme à son récit, l'auteur emploi des flash-back, change le point de vue des personnages, Alexandra tient à jour un journal intime… On ne s'ennuie donc à aucun moment de ce roman doté d'une couverture du meilleur goût, ce qui ne gâche rien.
L'étrange monde de Là-bas est une histoire aux multiples facettes : émouvante et pleine de périls que Rouge et les deux adolescents du monde d'Ici devront surpasser. Yvan Lallemand offre ici un livre contenant une belle part d'imaginaire, un ouvrage recommandé aux lecteurs qui aiment les beaux récits.
Je viens de finir ce livre, et je trouve que le suspens est là jusqu'à la fin, on ne se doute de rien.
RépondreSupprimer