de Karim Madani
Editions Sarbacane
Collection Exprim'
Sortie le 4 janvier 2012
269 pages / 15,50 €
Editions Sarbacane
Collection Exprim'
Sortie le 4 janvier 2012
269 pages / 15,50 €
Présentation de l'éditeur :
Nom : Muller
Prénom : Clara
Age : 16 ans et des miettes
Adresse : Paris, Ville Haute
Epoque : le futur (2015)
Mail :borderline125(c)gmail.com
Lycée : Guillaume Apollinaire
Situation générale : Bizarre, étrange, fêlée
Situation particulière : Fille Frappée d'Opprobre (FFO)
Bande-son : Alice in Mains, Marilyn Manson.
Films cultes : Requiem For A Dream, Orange mécanique
Avis de Scende
Pour ceux qui ont lu ou feuilleté Cathy’s Book, vous trouverez ici le même type d’ouvrage graphique : un journal comme s’il était fait main, plein de crayonnages, de styles graphiques différents pour un effet visuel frappant à chaque page. L’auteur pousse le vice plus loin en proposant une liste de musiques à écouter en cours de lecture, histoire de bien se plonger dans l’état d’esprit de son héroïne…
Parlons de Clara. Elle habite Paris, en 2015, une époque où la capitale est divisée en deux : la Ville Haute pour les personnes aisées et la Ville Basse qui tient plus du ghetto qu’autre chose. Clara vit dans cet univers scindé en deux, et entre le lycée où elle se fait harceler régulièrement par les élèves les plus populaires et ses soirées branchées sur le Vortex de la Ville Basse, elle tente de tisser sa toile, tant bien que mal… La jeune héroïne cache un lourd secret : elle est ce qu’on appelle un bébé-éprouvette et cela ne lui facilite pas la vie. Entre ses hormones d’adolescente et l’horreur pure et dure qu’est le monde à ses yeux, la jeune fille nous montre l’aspect torturé que prend sa vie.
Les lecteurs de ce livre doivent être avertis : si Le journal infirme de Clara Muller se veut destiné à un lectorat adolescent, il est clairement plus qu’un simple livre. C’est avant tout un éloge au Mot, avec un grand M. Une logorrhée crachée sur le lecteur, de mots étonnants, frappants et surtout rarement utilisés dans le langage courant.
Ce livre n’est définitivement pas un roman pour adolescents. Il est bien trop difficile à lire, à comprendre et même à ressentir. Clara est une héroïne atypique — bien qu’elle ressente les émois de l’adolescence — et ses aventures s’adressent à un public averti, adulte, qui saura faire la part des choses entre le réel et la fiction créée par M. Madani. La jeune fille est nettement anticonsumériste, elle remet en cause beaucoup de choses et son mal-être transparait. Elle rencontre Karin, et leurs nombreux points communs les rapprochent, mais les amitiés sont rarement de tout repos…
Le style de l’auteur est détonnant, très particulier et si ce n’est cette logorrhée, il est bien sympathique. Des petites touches d’humour ici et là et une vision de la société bien négative, qui va en s’empirant au fil des pages, donnent une dualité agréable à cette lecture. Un petit bémol toutefois : l’histoire se passe en 2015, mais les évolutions technologiques et l’atmosphère auraient demandé un plus grand laps de temps, situer l’histoire en 2020 ou 2025 aurait été plus plausible.
Un roman à lire, donc, plutôt par un adulte. Il est noir et glauque, mais quelques rayons de soleil sauront percer à travers toute cette négativité qui dégouline de Clara. Enfin, un roman hors normes qui dérange et qui choque…
Prénom : Clara
Age : 16 ans et des miettes
Adresse : Paris, Ville Haute
Epoque : le futur (2015)
Mail :borderline125(c)gmail.com
Lycée : Guillaume Apollinaire
Situation générale : Bizarre, étrange, fêlée
Situation particulière : Fille Frappée d'Opprobre (FFO)
Bande-son : Alice in Mains, Marilyn Manson.
Films cultes : Requiem For A Dream, Orange mécanique
Quand vous aurez ce journal en main, je serai déjà morte.
Avis de Scende
Pour ceux qui ont lu ou feuilleté Cathy’s Book, vous trouverez ici le même type d’ouvrage graphique : un journal comme s’il était fait main, plein de crayonnages, de styles graphiques différents pour un effet visuel frappant à chaque page. L’auteur pousse le vice plus loin en proposant une liste de musiques à écouter en cours de lecture, histoire de bien se plonger dans l’état d’esprit de son héroïne…
Parlons de Clara. Elle habite Paris, en 2015, une époque où la capitale est divisée en deux : la Ville Haute pour les personnes aisées et la Ville Basse qui tient plus du ghetto qu’autre chose. Clara vit dans cet univers scindé en deux, et entre le lycée où elle se fait harceler régulièrement par les élèves les plus populaires et ses soirées branchées sur le Vortex de la Ville Basse, elle tente de tisser sa toile, tant bien que mal… La jeune héroïne cache un lourd secret : elle est ce qu’on appelle un bébé-éprouvette et cela ne lui facilite pas la vie. Entre ses hormones d’adolescente et l’horreur pure et dure qu’est le monde à ses yeux, la jeune fille nous montre l’aspect torturé que prend sa vie.
Les lecteurs de ce livre doivent être avertis : si Le journal infirme de Clara Muller se veut destiné à un lectorat adolescent, il est clairement plus qu’un simple livre. C’est avant tout un éloge au Mot, avec un grand M. Une logorrhée crachée sur le lecteur, de mots étonnants, frappants et surtout rarement utilisés dans le langage courant.
Ce livre n’est définitivement pas un roman pour adolescents. Il est bien trop difficile à lire, à comprendre et même à ressentir. Clara est une héroïne atypique — bien qu’elle ressente les émois de l’adolescence — et ses aventures s’adressent à un public averti, adulte, qui saura faire la part des choses entre le réel et la fiction créée par M. Madani. La jeune fille est nettement anticonsumériste, elle remet en cause beaucoup de choses et son mal-être transparait. Elle rencontre Karin, et leurs nombreux points communs les rapprochent, mais les amitiés sont rarement de tout repos…
Le style de l’auteur est détonnant, très particulier et si ce n’est cette logorrhée, il est bien sympathique. Des petites touches d’humour ici et là et une vision de la société bien négative, qui va en s’empirant au fil des pages, donnent une dualité agréable à cette lecture. Un petit bémol toutefois : l’histoire se passe en 2015, mais les évolutions technologiques et l’atmosphère auraient demandé un plus grand laps de temps, situer l’histoire en 2020 ou 2025 aurait été plus plausible.
Un roman à lire, donc, plutôt par un adulte. Il est noir et glauque, mais quelques rayons de soleil sauront percer à travers toute cette négativité qui dégouline de Clara. Enfin, un roman hors normes qui dérange et qui choque…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerCe livre a l'air très original, tant dans sa mise en page que dans ses thèmes!
RépondreSupprimerEt le titre est très intrigant.
Je pense que je vais rapidement me le procurer...