Métamorphose en bord de ciel
de Mathias Malzieu
Edition Flammarion
Sortie le 16 mars 2011
Edition illustrée : 23,50 €
Edition simple : 17,50 €
Présentation de l'éditeur
Cloudman est sans conteste le plus mauvais cascadeur du monde. Ses performances de voltige involontairement comiques lui valent des jours heureux. Jusqu’à ce qu’un médecin le soignant pour une énième fracture décèle chez lui une maladie incurable.Commence alors pour Tom un long séjour hospitalier pour tenter de venir à bout de ce qu’il appelle « la Betterave ».
Lors d’une de ses déambulations nocturnes dans les couloirs de l’hôpital, cet homme qui a toujours rêvé de dévorer les nuages rencontre une étrange créature, mi-femme mi-oiseau, qui lui propose le pacte suivant : « Je peux vous transformer en oiseau, ce qui vous sauverait, mais cela ne sera pas sans conséquences. Pour déclencher votre métamorphose vous devrez faire l’amour avec moi. De cette union naîtra peut-être un enfant. Un risque à accepter. »
Dans la tradition de ces contes pour grands enfants, Mathias Malzieu nous raconte l’histoire merveilleuse d’un homme qui veut tuer la mort et tutoyer les cieux. Ce faisant il nous livre une réflexion rare sur le pouvoir de la vie, et de l’amour.
Site officiel : http://www.metamorphoseenborddeciel.com/
Avis d'Asmodée
Il est des œuvres qui ne s'apprivoisent pas de la même façon que d'autres romans. Les histoires de Mathias Malzieu font partie de cette catégorie. Métamorphose en bord de ciel revêt des airs de récit en pure allégorie. On y découvre Tom Cloudman, le plus piètre cascadeur au monde, car il n'a jamais su atterrir. Pourtant, il adore la sensation de l'envol précédent les chutes inéluctables de ses numéros. Showman invétéré, quadrillant les villages à bord d'un cercueil roulant, ce curieux personnage sèmera les graines du rêve et du fantasque dans son sillage, avant que le cancer ne finisse par le clouer dans une chambre d'hôpital.
Une immobilisation prémisse d'une dernière heure proche, ou d'une nouvelle vie ? Telle est la question qui se pose aussi bien au lecteur qu'au cascadeur. Ce dernier fait la rencontre d'Endorphine, une étrange jeune femme-oiseau qui va lui proposer un pacte faustien. L'enjeu : que cet homme qui a toujours rêvé de voler voit son existence éclore sous un nouveau jour, si bien sûr il accepte d'embrasser les conditions du marché.
Surprenant et d'une poésie absolue, romantique aussi bien que touchant, Métamorphose en bord de ciel met à contribution l'imaginaire du lecteur. Pour ce faire, le roman voit évoluer son histoire – émouvante et humaine – par la grâce d'une palette riche en métaphores qui s'insinue jusque dans les grandes lignes de l'intrigue. Car l'auteur joue avec la perception de ses lecteurs, il faut lire le récit pour comprendre toute la portée de sa maestria. Métaphorique est résolument l'adjectif qui sied le mieux au lyrisme de ce conte moderne. On referme le livre bousculé émotionnellement, encore sous le charme d'un texte qui voit s'entremêler le réel et le fabuleux, les illusions d'un songe et l'inéluctable cycle de la vie. La sensibilité du lecteur est ainsi requise pour saisir l'ampleur symbolique d'un texte à la beauté peu commune.
Métamorphose en bord de ciel s'est vu doter par Flammarion de deux éditions : une normale et une autre agrémentée généreusement par un panel d'artistes (illustrateurs, plasticiens…) qui mettent en image l'onirisme d'une belle histoire. Tout simplement.
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