de Jack Vance
Éditions J'ai Lu
Sortie le 8 février 2012
Format poche / 437 pages / 8,20 €
Présentation de l'éditeur :
Le soleil se meure. Point d'explosion spectaculaire, non, juste une lumière déclinante, rougeoyante, qui semble doucement s'éteindre. Heureusement, ce n'est pas pour demain ; des éons et des éons nous séparent encore de l'inéluctable. Des civilisations entières ont le temps de prospérer et de mourir.
Comme, par exemple, celle qui a vu naître Cugel, l'astucieux voleur qui nargue les plus puissants sorciers. Mais la fois où il s'introduit chez lucounu le magicien rieur pour lui dérober un puissant artefact est peut-être celle de trop : le voilà projeté à l'autre bout du monde, sans autre moyen de transport que ses pieds...
L'avis d'Heclea :
Jack Vance fait partie de ces auteurs prolifiques de Fantasy, qui créent un monde de bout en bout, avec ses cultures, ses créatures, ses us et coutumes. L’univers dans lequel il nous plonge pour La Terre mourante nous transporte dans un ailleurs totalement différent, où la Magie est très présente, et où chacun peut en faire pour peu qu’il connaisse les formules appropriées.
La première partie du roman permet de découvrir ce monde au travers de nouvelles mettant en scène différents personnages aux caractères variés. Chaque histoire est comme une quête où le héros devra résoudre une énigme, un problème ou se sortir d’une situation difficile. Fantômes, esprits, créatures dangereuses et magie sont au programme pour nous entraîner d’un bout à l’autre de cette Terre aux limites de son existence.
La plume de l’auteur est parfaite pour happer le lecteur dans une ambiance particulière, dans un univers aux nombreuses descriptions, toutes très sensitives et précises. Jack Vance ne laisse rien au hasard quand il s’agit de peindre des personnages particuliers, bien loin des héros beaux et forts que l’on aurait tendance à croiser.
Preuve en est avec Cugel l’Astucieux, protagoniste qui porte particulièrement bien son nom vu sa faculté à se sortir des situations les plus périlleuses. Avec un humour sous-jacent, presque à la limite de la bouffonnerie, Cugel nous entraîne d’une contrée à l’autre, d’une époque à l’autre et nous fait découvrir des peuples insoupçonnés aux habitudes plus que surprenantes.
L’imagination de l’auteur paraît sans bornes tant les créatures et situations qu’il invente paraissent innovantes. Avec ce roman, on est loin des elfes, nains et hobbits de Tolkien même si l’on se trouve très clairement dans un univers de Fantasy complet.
Voilà donc un début de saga qui intrigue, qui intéresse et qui se trouve agréable à lire. Au final, la seule chose un peu en dessous serait peut-être la finalité du tout, pas vraiment évidente lorsque l’on se plonge dans ce monde pour lequel l’auteur ne prend pas la peine de poser réellement les bases. Il faudra sûrement attendre la suite pour avoir plus de réponses ou une idée plus précise d’où l’auteur a voulu nous emmener.
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