Nos étoiles contraires
de John Green
Éditions Nathan
Sortie le 21 février 2013
Format broché / 16,50 €
Présentation de l'éditeur :
Entre rire et larmes, le destin bouleversant de deux amoureux de la vie.
Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.
Avis de Chani
Élu « Meilleur roman 2012 » par le Time Magazine, critique unanime dans la blogosphère, une adaptation ciné en route, comment passer à côté de Nos étoiles contraires ?
Il s’agit d’un roman young adult dans lequel Hazel, seize ans, se bat contre le cancer depuis trois ans. Elle va rencontrer Augustus par l’intermédiaire d’Isaac, l’un des membres du groupe de soutien auquel elle se rend pour faire plaisir à ses parents. Évidemment, l’attirance est immédiate, exacerbée par l’urgence de leur situation.
Je m’attendais à quelque chose de fort, qui me tire la larme et me marque (comme a pu me marquer 22 Britannia road), mais finalement j’ai subi l’effet pétard mouillé.
Alors, en entamant ce type de livre, on sait qu’on va se prendre une bonne dose de pathos, et ce n’est pas ce qui m’a gênée. Ce qui n’a pas fonctionné, c’est que j’avais anticipé les différents évènements, et du coup les effets voulus par l’auteur n’ont pas marché pour moi. Ensuite, sans spoiler, ce livre traite de la maladie, de la perte d’un être cher, et de ceux qui restent, qui entourent le malade, en l’occurrence les parents. Et je n’ai pas trouvé d’écho dans la manière dont l’auteur traite ces sujets. Par exemple, les parents d’Hazel auraient pu être touchants avec leur lubie de vouloir tout fêter « tant qu’il est encore temps », mais ils ne sont que survolés, alors qu’il y avait matière à explorer le sujet via leur point de vue et à en faire ressortir une vision particulièrement touchante. La relation Hazel/Augustus est molle, manque d’intensité, je m’attendais à un feu d’artifice de sentiments. Mais non, c’est la tiédeur qui domine, alors que pourtant les amours adolescentes sont souvent les plus fortes, et que la situation de ces deux amoureux est plus que particulière. Le rôle d’Isaac m’a laissée perplexe aussi, l’auteur s’intéresse à lui et le lecteur commence à s’y attacher, puis il le laisse tomber, j’ai trouvé le traitement de ce personnage assez injuste.
Tout du long, j’ai eu l’impression que John Green aurait pu faire beaucoup mieux, mais a voulu faire court et grand public. Alors effectivement, l’histoire est jolie, mais manque de profondeur et d’intensité, faisant de Nos étoiles contraires un roman pour adolescents qui se lit bien et qui est assez touchant, mais qui reste loin du chef d’œuvre qu’on veut bien nous vendre.
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