Sanctuaire
de James Herbert
Éditions Bragelonne
Sortie le 19 septembre 2018
Format poche / 576 pages / Prix 6,90 €
Présentation de l'éditeur :
Il fallait quelqu’un de totalement innocent pour entrouvrir les portes
de l’enfer. Alice, une petite fille sourde et muette, retrouve soudain la
parole après être restée fascinée devant un chêne centenaire. Elle dit
avoir été visitée par l’Immaculée Conception et se met à opérer des
miracles. Très vite le chêne devient un lieu de pèlerinage pour des
milliers d’incurables et Alice acquiert une réputation de sainteté.
Néanmoins le mystère reste entier. Jusqu’au jour où le prêtre du village
est menacé dans sa propre église par une force inconnue. Le doute germe
alors dans les esprits. D’où provient réellement le pouvoir d’Alice ?
L'avis de Lila :
L'intrigue commence tard dans la nuit, en plein cœur d'un village de
campagne, alors qu'un journaliste, Fenn, sur le point de rentrer chez
lui, surprend une petite fille qui court au milieu des tombes dans un
cimetière. Surpris, il s'élance à sa poursuite et la retrouve finalement
dans le champ qui jouxte le cimetière, au pied d'un chêne ancestral. La
petite fille, Alice, fixe l'arbre, au comble de l'extase, puis murmure
quelques mots avant de s'évanouir. Sauf qu'Alice est sourde et muette.
Ou plutôt, était, puisqu'à partir de là, elle retrouve une diction et
une ouïe parfaites. Elle affirme avoir vu l'Immaculée Conception et,
comme si ça ne suffisait pas, la voilà qui soigne miraculeusement toutes
les personnes malades ou handicapées qui viennent à elle, transformant
par sa simple présence ce village inconnu en nouveau lieu de pèlerinage
où se pressent des milliers de badauds.
Tandis que les commerçants du village se frottent les mains en pensant à tout l'argent que cet afflux de touristes va leur faire gagner et que les journalistes arrivent par camions entiers pour couvrir l'affaire, d'autres personnes, dont le prêtre du village, sont moins enthousiastes. Si le prêtre est d'abord réticent à reconnaître ces miracles, il est surtout de plus en plus angoissé par l'aura que dégage Alice et l'impression persistante que ces événements n'ont pas grand-chose à voir avec Dieu.
Les choses s'enveniment ensuite progressivement, avec d'un côté Alice qui continue à multiplier les miracles, et de l'autre les décès et les événements troublants qui s'enchaînent.
Ce roman possède tous les ingrédients pour une histoire passionnante et angoissante à souhait : un petit village de campagne anglaise baigné de brouillard, une jolie petite fille innocente dont on ne sait si elle a été visitée par la Vierge ou par autre chose de plus sombre et un journaliste cynique et athée chargé d'enquêter sur tout ça. Ajoutons à cela que la plume de l'auteur est parfaitement maîtrisée et très élégante.
Malheureusement, le charme n'a pas opéré sur moi. Pour commencer, il y a beaucoup (trop ?) de personnages, et aucun d'attachant. Mais la raison principale est la longueur du roman, et que c'est long ! Des pages entières d'anecdotes et de tranches de vie, des personnages en grand nombre et des descriptions à n'en plus finir auront eu raison de ma motivation. Tout cela peut cependant être justifié, l'auteur semble avoir voulu dresser un portrait complet du village et des habitants qu'on y croise, pour mieux installer son histoire. Mais cela a pour effet de noyer totalement la tension et le suspense. Quand les choses se gâtent enfin, j'étais déjà trop endormie pour m'en inquiéter. Et l'histoire est si longue à démarrer, puis si lente à se dérouler, que lorsque le dénouement arrive, on se sent pris de court tant c'est rapide et presque sorti de nulle part. Ça monte, ça monte, ça monte et... pouf, fini ! Bon...
C'est dommage, car malgré tout, c'est bien écrit, fouillé et on a clairement envie de connaître le fin mot de l'histoire. Il y a également certains passages réellement prenants, mais, encore une fois, noyés dans un flot de palabres interminables. En résumé, ce n'est pas un mauvais roman, loin de là, mais c'est si lent que l'angoisse peine à se faire ressentir et que l'ennui pointe régulièrement le bout de son nez. Cela dit, les fans de James Herbert et de son style, ou tout simplement ceux qui aiment les histoires qui prennent leur temps et qui fourmillent de détails, y trouveront sans doute leur compte.
Tandis que les commerçants du village se frottent les mains en pensant à tout l'argent que cet afflux de touristes va leur faire gagner et que les journalistes arrivent par camions entiers pour couvrir l'affaire, d'autres personnes, dont le prêtre du village, sont moins enthousiastes. Si le prêtre est d'abord réticent à reconnaître ces miracles, il est surtout de plus en plus angoissé par l'aura que dégage Alice et l'impression persistante que ces événements n'ont pas grand-chose à voir avec Dieu.
Les choses s'enveniment ensuite progressivement, avec d'un côté Alice qui continue à multiplier les miracles, et de l'autre les décès et les événements troublants qui s'enchaînent.
Ce roman possède tous les ingrédients pour une histoire passionnante et angoissante à souhait : un petit village de campagne anglaise baigné de brouillard, une jolie petite fille innocente dont on ne sait si elle a été visitée par la Vierge ou par autre chose de plus sombre et un journaliste cynique et athée chargé d'enquêter sur tout ça. Ajoutons à cela que la plume de l'auteur est parfaitement maîtrisée et très élégante.
Malheureusement, le charme n'a pas opéré sur moi. Pour commencer, il y a beaucoup (trop ?) de personnages, et aucun d'attachant. Mais la raison principale est la longueur du roman, et que c'est long ! Des pages entières d'anecdotes et de tranches de vie, des personnages en grand nombre et des descriptions à n'en plus finir auront eu raison de ma motivation. Tout cela peut cependant être justifié, l'auteur semble avoir voulu dresser un portrait complet du village et des habitants qu'on y croise, pour mieux installer son histoire. Mais cela a pour effet de noyer totalement la tension et le suspense. Quand les choses se gâtent enfin, j'étais déjà trop endormie pour m'en inquiéter. Et l'histoire est si longue à démarrer, puis si lente à se dérouler, que lorsque le dénouement arrive, on se sent pris de court tant c'est rapide et presque sorti de nulle part. Ça monte, ça monte, ça monte et... pouf, fini ! Bon...
C'est dommage, car malgré tout, c'est bien écrit, fouillé et on a clairement envie de connaître le fin mot de l'histoire. Il y a également certains passages réellement prenants, mais, encore une fois, noyés dans un flot de palabres interminables. En résumé, ce n'est pas un mauvais roman, loin de là, mais c'est si lent que l'angoisse peine à se faire ressentir et que l'ennui pointe régulièrement le bout de son nez. Cela dit, les fans de James Herbert et de son style, ou tout simplement ceux qui aiment les histoires qui prennent leur temps et qui fourmillent de détails, y trouveront sans doute leur compte.
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