L'évolution quantique, Tome 1 : Le magicien quantique de Derek Künsken



L'évolution quantique, 
Tome 1 : Le Magicien quantique
de Derek Künsken

Éditions Albin Michel

Sortie le 26 février 2020
Format broché / 496 pages / 22,90 €


Présentation de l'éditeur :

Belisarius Arjona est un homme quantique. Ses pairs ont été créés pour pousser les capacités cognitives de l'humain à un niveau extrême. En fugue quantique, Belisarius est capable de transformer la probabilité en réalité. Toujours sur le fil, de par sa nature-même, il a trouvé un équilibre précaire en tant qu'escroc. Et quand un client lui offre une immense richesse pour déplacer une flotte de vaisseaux de guerre à travers un trou de ver ennemi, Belisarius accepte la mission et se met en quête d'un équipage composé de post-humains comme lui, mais aussi d'une Intelligence Artificielle surpuissante répondant au doux nom de saint Mathieu. Réussiront-ils leur mission, au risque de déclencher une guerre interstellaire ?

Avis de Lauryn :


Voici un roman que l’on peut qualifier de “hard science”. Côté objet, ce livre a une couverture superbe (et qui m’a bien aidée à comprendre les descriptions de l’auteur, pas toujours claires), mais souffre d’un petit souci en termes de choix d’impression : il est imprimé sur un papier bien blanc, avec une encre noire qui, malheureusement, se voit à travers le papier. Lorsque vous lisez une page, vous voyez le texte de la suivante. Je sais que je n’ai pas une bonne vue, mais cela m’a gênée.

Avant ce roman, je n’avais jamais lu de “hard science”. Je crois que cette expérience m’a refroidie. Pourquoi ? L’auteur a créé un univers avec des organisations régnant sur plusieurs mondes (c’est, du moins, l’impression que ça donne car il ne le dit à aucun moment) avec des noms parfois classiques n’ayant aucune référence particulière (l’Union) ou d’autres rappelant la Terre (les Banques anglo-espagnoles). Ce dernier choix est très perturbant d’autant que, comme pour la plupart de ces organisations, il ne les développe que très peu, laissant le lecteur dans le flou le plus total. Le seul peuple que l’on apprend à bien connaître, ce sont les Fantoches. Et si leur société paraît bancale et difficile à comprendre, elle a le mérite d’être abordée avec soin. Les autres, ma foi, ce sont des noms balancés comme ça, au point que l’on a tout juste une idée des interactions entre chacune de ces sociétés. Je n’ai pas aimé cette approche, car elles jouent un véritable rôle dans l’intrigue, et auraient donc mérité un meilleur traitement.

Ce choix a influencé mon ressenti sur l’histoire. Pourtant, la chose s’annonçait belle : un homme quantique devient un arnaqueur de haut vol pour atteindre ses objectifs, plutôt mystérieux. Mais qu’est-ce qu’un homme quantique ? Un humain modifié génétiquement par la science pour abriter une intelligence quantique avec laquelle il interagit de manière assez obscure. Mais cela, le lecteur ne le comprend qu’à la fin. Au début, l’auteur ne fait qu’effleurer son concept, ce qui devient vite frustrant. Et les multiples tergiversations métaphysiques du héros ont fini par me lasser parce qu’elles sont trop nombreuses. Il est facile, avec les actions et les pensées du héros, de comprendre qu’il est mal dans sa peau et cherche à atteindre un but dans sa vie. Le rappeler par de nombreux dialogues avec d’autres personnages est très agaçant et perturbe le rythme de l’histoire, déjà lent au début. De plus, les multiples descriptions de l’univers quantique, difficiles à comprendre et très abstraites, rendent la lecture particulièrement pénible. Au final, je pense que ce roman aurait pu être plus court et avoir beaucoup plus de pêche.

Côté personnages, il y a de bonnes idées, mais je suppose que mon ressenti est à nouveau victime du rythme et du style un peu lourd de l’auteur. Seuls deux d’entre eux tirent leur épingle du jeu et j’ai beaucoup aimé les passages où ils interviennent. Comme je l’ai dit plus haut, je n’ai pas accroché aux descriptions de l’auteur, qui n’a pas réussi à me faire visualiser bon nombre de choses dans ce roman (mention spéciale aux Axes, que j’ai pu comprendre grâce à la couverture). Par moments, j’avais même l’impression qu’il décrivait les éléments d’une planète, alors qu’en fait nous étions dans l’espace… Bref, je ne suis pas du tout rentrée dans ce roman.


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