Le vampire Wulfe a disparu. Comme il s'agit d'un être mortellement dangereux, probablement dérangé, et dont le passe-temps préféré est de traquer Mercy, ce n'est pas une grand perte. Mais la maîtresse des vampires tient la meute pour responsable et leur pose un ultimatum : si Wulfe ne réapparaît pas, c'en est fini de l'alliance entre vampires et loups-garous. Très vite, Mercy découvre que Wulfe n'est pas le seul à s'être volatilisé. De nombreuses créatures surnaturelles, pour la plupart inoffensives, ont été enlevées. Bientôt, une seule piste se dessine : la légende du Moissonneur, qui arpente les chemins de traverse et cueille les âmes dont l'heure est venue de sa grande faux noire...

Le premier tome de cette série est sorti en 2008 ! Quinze ans plus tard, je suis toujours autant impatiente de découvrir un nouveau Mercy Thompson. 

Patricia Briggs maîtrise parfaitement les codes de l’urban fantasy et nous le prouve une fois encore avec La faucheuse d’âmes. De la première à la dernière page, j’ai été incapable de lâcher le livre. Dormir ? Pour quoi faire ? Tous les ingrédients qu’on adore sont réunis ici : de l’humour, du suspense, un univers qui s'étoffe encore un peu plus, des personnages aux caractères complexes et vraiment bien creusés. Je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour chacun d’entre eux car, au fil du temps, ils sont devenus des amis précieux. Je suis ravie de les retrouver, je ris de leurs pitreries et je tremble quand ils doivent affronter du danger. Et je ne parle pas seulement de Mercy et Adam (ah Adam !). C’est valable pour tous : Ben, Warren, Honey, Mary-Jo, Tad, Stefan et même... oui j’ose… Wulfe !

Je sais que cette série n’est pas sans défaut (aucune série ne l’est), mais Mercy Thompson m’accompagne depuis tellement de temps que je ne les vois presque plus. Si au début j’étais prise dans les résolutions des problèmes que Mercy rencontraient, aujourd’hui ce sont ses interactions avec ses proches qui me plaisent le plus. Est-ce que c’est la preuve que cette série est exceptionnelle ? Pour ma part je pense que oui. 

Mercy Thompson fait partie de ces héroïnes qui ne tombent pas en pâmoison devant le mâle alpha le plus proche au bout de deux secondes. Elle est droite dans ses bottes, n’hésite pas à remettre en place ceux qui le méritent et est toujours là pour sauver ceux qu’elle aime. C’est une héroïne à l’ancienne peut-être, pas assez féminine (comme j’ai pu le lire dans un commentaire), pas du tout demoiselle en détresse. C’est une héroïne que j’adore, qui, si elle existait, pourrait être une très bonne amie (ou pas du tout vu que je passerai mon temps à baver sur son mari). Mercy Thompson est le type d’héroïne que j’aimerais lire plus souvent. Elle n’attend pas qu’on la sauve, elle se sauve toute seule. Elle ne fonce pas dans le tas toute seule, elle n’hésite pas à demander de l’aide quand elle est dépassée. Elle, le faible coyote, est pourtant celle que les monstres dangereux appellent en renfort à chaque fois. Elle est forte mais elle connaît aussi ses faiblesses. Je ne suis pas sûre que les héroïnes d’aujourd’hui soient au même niveau qu’elle. Et c’est pourquoi je suis prête à lire ses aventures pendant encore quinze ans de plus. Parce que c’est Mercy ! Parce que c’est Patricia Briggs !