Qu’il est frustrant de lire un livre qui avait de belles idées mais mal utilisées. Le pitch de départ était d’ailleurs intéressant : une jeune femme intègre une maison de vampires pour retrouver sa sœur dont elle n’a plus de nouvelles. Une fois à l’intérieur, elle va devoir enquêter (on suppose discrètement) pour découvrir la vérité. C’est tentant, non ? Eh bien ce n’est pas ce que vous allez trouver dans ce premier tome de Belle Morte.

Le plus gros défaut pour moi est le manque de maturité de l'héroïne (ou de la plume de l’autrice). Quand on pense vampire, on imagine des êtres puissants et dangereux. Dans ce livre, même s'ils ont un côté glamour qui vend du rêve, comme on dit, personne ne pense qu’ils sont tout mignons, même l’héroïne. Cela ne l’empêche pas de leur répondre et de leur tenir tête comme si c’était ses potes du quartier. Même moi je l’aurais envoyé valser une ou deux fois, et rien à voir avec ses yeux levés au ciel à chaque conversation ou presque, non, non, je vous jure.

J’ai donc eu beaucoup de mal avec Renie (diminutif d’Irène, rien à voir avec les cachets pour les maux d’estomac) qui ne réfléchit pas aux conséquences de ses actes, qui se lance en plein danger pour ensuite se dire que ce n’était pas une bonne idée (sans rire), qui pense tout savoir sur tout (tu as 18 ans, jeune fille !) et qui fait confiance aux gens qu’elle ne connaît pas en 2 secondes et demie et se lie d’amitié en un clin d'œil. Enfin, bref, ça n’a pas matché.

Du côté des autres personnages, c’est aussi un peu faiblard. Comme dit plus haut, il y avait de bonnes idées, mais tout est amené très (trop) vite. En un paragraphe, l’idée est introduite alors qu’il aurait été plus intéressant de la creuser sur un chapitre entier ou deux. Seul le passé du love interest est détaillé et donne de l’épaisseur au personnage. On n’évite pas les clichés, notamment celui qui fait de Renie la seule femme qui a attiré l’attention du monsieur depuis 200 ans.

Au final, tout n’est pas mauvais, certaines idées étaient même potentiellement intrigantes, mais tout va trop vite, que ce soit le récit ou les pensées de l’héroïne. Le livre se lit bien malgré tout. Je ne sais pas si je lirai la suite, je n'ai pas été suffisamment tentée.