La fausse duchesse
de Barbara Cartland
Éditions J'ai lu
Sortie le 1er décembre 2010
Format poche / 192 pages / Prix 5,10 €
Présentation de l'éditeur :
Orpheline, Areta a été recueillie par son oncle et sa tante.
Hélas, au château, elle est traitée comme Cendrillon ! Un jour, Areta entrevoit une chance d'échapper à cette vie de recluse. Le duc de Kerncliffe a demandé la main de sa cousine Millicent. Or celle-ci aime un autre homme. Profitant de leur grande ressemblance, Areta lui propose de prendre sa place à l'église. Ainsi, elle pourra s'enfuir de chez son oncle, et Millicent épousera l'élu de son cœur. La manœuvre réussit.
Mais Areta n'est-elle pas tombée de Charybde en Scylla? Maintenant, il lui faut affronter la colère du duc...
Avis de Douxxx
Il y a de ces histoires qui sont universelles et qui malgré les siècles gardent leur splendeur du tout début. Si, si !! Quelle jeune fille n'a jamais rêvé, enfant, de devenir une princesse, prendre la place d'Aurore, la Belle au bois dormant, de Belle, de Blanche-Neige ou encore de Cendrillon ? Les studios Disney ont d'ailleurs su renforcer ce désir. Souvenez-vous, vous alliez dans l'armoire de votre maman prendre une jolie robe, en cachette bien sûr, une touche de maquillage, qui vous faisait ressembler à un camion volé, et vous vous entraîniez à saluer vos sujets et à chanter avec application la chanson des souris de Cendrillon en rêvant au beau prince qui saurait un jour vous trouver.
En parlant de Cendrillon, Areta Hurts, l'héroïne de ce roman de Barbara Cartland "La Fausse Duchesse", en a toutes les caractéristiques. Son histoire commence pourtant à merveille, ses parents s'aimèrent au premier regard, le coup de foudre, mais les circonstances firent qu'ils ne purent se marier qu'après la naissance de leur fille, vouant cette dernière au statut peu enviable de bâtarde. Qu'à cela ne tienne, cela ne change en rien l'amour que lui portent ses parents durant des années. Après la mort de ses parents Areta est recueillie par un oncle qui l'oblige à vivre en recluse. Triste à fendre l'âme, Areta est résignée et va vivre aux côtés de sa cousine Millicent, l'unique personne éclairant un tant soit peu ses jours. Malheureusement Millicent, fille de duc, doit se marier... au duc de Kerncliff !! Millicent est désespérée car son prince charmant, elle l'a déjà trouvé et se refuse à épouser qui que ce soit d'autre... Areta lui propose alors un arrangement : elle prendra sa place au bras du duc. Ne leur a-t-on pas répété combien elles se ressemblaient ? Et c'est la promesse d'un futur libre.... enfin, l'espère-t-elle !
Cartland, Cartland... On se pose toujours le même et éternelle question lorsque l'on ouvre un de ses romans : guimauve ou chocolat ? Joyau ou toc ? Bref c'est avec scepticisme et retenue que nous entrons à pas comptés dans l'histoire.
Point favorable, nous entrons dans l'histoire, non pas comme à l'accoutumée avec le point de vue d'un des protagonistes, mais à travers le regard d'un personnage externe à l'histoire. Durant les premières lignes du roman nous suivons les pas de la célèbre reine Victoria connue de l'Histoire, et instigatrice des évènements futurs.
Areta est une héroïne comme sait les faire Barbara Cartland, sa marque de fabrique. Une jeune femme éprise de liberté, d'indépendance, prête à tout, dans les limites de la décence, et assez ingénieuse compte-tenu des évènements. En résumé, rien d'étonnant.
Le personnage masculin, soit le duc de Kerncliff, quant à lui, est un personnage fade, antipathique, voir effacé. On ne le voit que peu, et pour le peu qu'on le voit on a envie de lui donner une bonne paire de claques en le secouant et lui hurlant de se réveiller et d'agir !! Monsieur ne daigne s'intéresser à la femme qui, il ne le sait pas, ne deviendra pas sa femme, celle-ci n'étant tout bonnement pas digne d'intérêt.
L'histoire est vue, revue et re-revue. Une jeune fille prend la place d'une connaissance pour l'épargner d'une morne vie et pour lui permettre de vivre avec l'amour de sa vie. Certains auteurs savent revoir l'histoire en lui donnant une nouvelle facette qui attise la curiosité du lecteur... Dans ce roman, on nous sert juste une rediffusion et de plus, tout se passe comme prévu et trop bien pour y croire. Et bien sûr en deux pages le héros est follement amoureux de l'héroïne et inversement, rajoutant une couche à l'irréalité de l'affaire.
Cela paraissait prometteur mais les évènements ne sont que survolés, sans entrer vraiment dans le vif du sujet.
Pour conclure, l'histoire est intéressante, mais à approfondir, on s'attend à mieux à la lecture de la quatrième de couverture. Si vous aimez le chocolat fourré à la guimauve, ce livre peut vous plaire. Mais pour les lecteurs avides d'intensité et d'aventures, il faut attendre un autre coche.
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