Elle ou moi
de K.L. Slater
Éditions Milady
Sortie le 13 novembre 2019
Format broché / 416 pages / 19,50 €
Présentation de l'éditeur :
Jusqu'où iriez-vous pour protéger votre famille ?
Depuis la mort de sa femme, Ben fait de son mieux pour élever ses enfants, grâce à l'aide précieuse de sa mère. La vie suit paisiblement son cours jusqu'au jour où il rencontre Amber. Tout le monde pense que c'est la femme qu'il attendait depuis longtemps, mais Judi n'est pas de cet avis... Ben a du mal à comprendre la méfiance de sa mère à l'égard de sa nouvelle compagne. Amber, quant à elle, ne tient pas à vivre sous le même toit que sa belle-mère. Et pour cause : en fouillant dans son passé, Judi se rend compte que la jeune femme a menti sur toute la ligne et qu'elle cache de sombres secrets. Aveuglé par ce nouvel amour, Ben n'a-t-il pas fait entrer le loup dans la bergerie ?
Depuis la mort de sa femme, Ben fait de son mieux pour élever ses enfants, grâce à l'aide précieuse de sa mère. La vie suit paisiblement son cours jusqu'au jour où il rencontre Amber. Tout le monde pense que c'est la femme qu'il attendait depuis longtemps, mais Judi n'est pas de cet avis... Ben a du mal à comprendre la méfiance de sa mère à l'égard de sa nouvelle compagne. Amber, quant à elle, ne tient pas à vivre sous le même toit que sa belle-mère. Et pour cause : en fouillant dans son passé, Judi se rend compte que la jeune femme a menti sur toute la ligne et qu'elle cache de sombres secrets. Aveuglé par ce nouvel amour, Ben n'a-t-il pas fait entrer le loup dans la bergerie ?
L'avis de Lila :
D’un côté, Judi, mère et grand-mère épanouie qui prend très à cœur le bien-être de sa famille. De l’autre, Amber, jeune femme sortie de nulle part dont tombe éperdument amoureux le fils de Judi. Entre la belle-mère et la belle-fille, l’animosité est immédiate et va aller crescendo jusqu’à une issue fatale.
L’éditeur nous promettait un roman machiavélique et glaçant. La seule chose qui m’a glacée durant la lecture, c’est la froideur hivernale qui persiste. Côté machiavélisme, grosse déception aussi. Certes, vers la fin, on comprend que l’une des deux femmes a fait quelque chose d’horrible, mais reste 300 pages avant où la lutte à mort entre Judi et Amber se résume à se sourire de travers, acheter un nouveau canapé et à déplacer des bibelots en cachette. Je suis peut-être exigeante, mais ça me semble un peu léger niveau complot et machiavélisme...
Amber est présentée d’entrée de jeu comme la prédatrice aux intentions troubles qui vient semer la zizanie dans une gentille famille. Judi endosse donc le rôle de la victime prête à tout pour démasquer la fauteuse de trouble. Malheureusement, Judi est insupportable. Elle est intrusive, susceptible, pénible, une vraie plaie. Impossible de compatir avec elle. Même chose pour sa famille : entre son mari volage, son fils rendu crétin par l’amour et ses petits-enfants transparents, il est difficile de se soucier de leur sort. Il y a un autre souci avec Judi, elle est frappée de la malédiction des personnages qui font systématiquement n’importe quoi. Vous savez, ces personnages qui, au lieu de réfléchir et dire ce qu’il faut quand il le faut, font systématiquement l’inverse. Plutôt que de réunir quelques indices et éléments de preuve et de les expliquer calmement, Judi s’empresse donc de hurler partout au meurtre à la moindre contrariété. Ça donne des scènes du type « Amber a convaincu mon fils de changer la déco de son salon, vous voyez bien qu’elle nous veut du mal ! ». Avec un passage ensuite où l’on voit Amber se féliciter de son plan brillant. Je n'exagère même pas... Évidemment, personne ne croit Judi, tout le monde la prend pour une folle, et ce schéma se répète sans cesse pendant le roman. C’est agaçant, parce que c’est trop facile. Trop facile pour Amber d’atteindre Judi, puisqu’elle pète un câble pour littéralement rien. Et surtout, trop facile pour l’auteure, puisque Judi est rendue si antipathique et incohérente qu’il est parfaitement logique que personne ne la croit jamais et qu’elle se trouve isolée.
Quant à l’issue fatale, si le motif de la haine entre les deux femmes se devine aisément dès la page 3, le dernier chapitre apporte tout de même quelques éléments intéressants et moins prévisibles. Pas assez pour sauver l’ensemble, malheureusement. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un mauvais roman : il est bien construit et écrit. C’est surtout que les personnages sont imbuvables et les manigances très légères niveau machiavélisme. Pour être plus claire, on est plutôt face à un téléfilm de l’après-midi qu’à un chef d’œuvre du genre. Ça passe le temps, on ne s’ennuie pas et ça se lit vite, mais on l’oubliera encore plus vite.
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