Sayuri
de Rensuke Oshikiri
Éditions Omake books
Sortie le 12 novembre 2020
Format poche / 384 pages / 12,99 €
Présentation de l'éditeur :
Afin de se donner un nouveau départ, la famille Kamiki déménage dans une maison à la campagne. Mais, ce qui devait être un havre de paix se transforme lentement en un cauchemar !
La famille Kamiki avait désormais tout pour être heureuse. Après des années et des années d'économies et de sacrifices, elle peut enfin être propriétaire ! Certes, la maison est ancienne mais la vue depuis le haut de la colline est tellement belle ! Trois générations de Kamiki s'installent alors sous le même toit... Les accidents inexpliqués s'enchaînent les uns après les autres, avant que la grand-mère ne découvre la terrible vérité.
L'avis de Lila :
La famille Kamiki emménage dans une maison à la campagne. C’est un rêve de longue date : le père a sacrifié toutes ses économies pour acheter cette ancienne bâtisse, accéder à la propriété et ainsi améliorer la vie de sa femme, ses parents et ses enfants. La maison, grande et plutôt jolie, offre un cadre idyllique. Chacun s’approprie ce nouvel espace et la bonne humeur règne. Cette période de félicité ne dure pas : des phénomènes étranges surviennent dès les premiers jours et la famille bascule rapidement dans l’horreur absolue.
Le pitch de départ est on ne peut plus classique, on ne compte plus les récits d’horreur qui débutent de cette manière. Ce n’est pas le premier manga que je lis, mais, de mémoire, c’est ma première incursion dans le genre horrifique sous cette forme (bien que je l’ai déjà expérimenté via de nombreux animés, eux-mêmes issus de mangas). Le style de l’auteur m’a d’abord déstabilisée : les séquences s’enchaînent rapidement, on saute du coq à l’âne en permanence, avec parfois des retours en arrière au milieu de tout ça. De plus, à certains moments, je ne comprenais pas ce que je regardais dans l’image, ou pour quelle raison elle était insérée à ce moment-là. Bref, durant la première partie de l’histoire, j’avais souvent du mal à raccrocher les wagons et mon enthousiasme était dans l’ensemble aux abonnés absents.
À noter que cette histoire est à l’origine découpée en deux tomes : ils sont réunis ici en un seul opus. Sous sa forme originale, j’aurais probablement stoppé à la première moitié : trop brouillon à mon goût et trop classique pour me surprendre, je ne pense pas que j’aurais fait la démarche d’acheter la suite. Mais fort heureusement, celle-ci était entre mes mains et j’ai donc poursuivi ma lecture. Bien m’en a pris, la seconde partie est un peu plus claire, très intéressante et vraiment surprenante ! Rensuke Oshikiri joue avec les codes de l’horreur et renverse la situation d’une manière aussi inattendue que jouissive (et même drôle). Si j’ai trainé des jours sur le premier tome, j’ai dévoré le second d’une traite et j’ai finalement achevé cette histoire en étant réellement satisfaite. Je me pencherai sans hésiter sur d’autres mangas de Rensuke Oshikiri, d’autant plus que Sayuri n’est pas le meilleur de tous, selon les avis que j’ai pu lire.
En résumé, malgré un début quelque peu chaotique, ce manga au dénouement plutôt original m’a totalement comblée.
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