Manners and Monsters, Tome 1, de Tilly Wallace



Manners and Monsters, Tome 1
de Tilly Wallace

Éditions Ribbonwood Press

Sortie le 23 mai 2019
Format broché / 318 pages / 12,65 €


Présentation de l'éditeur (traduction RCS) :

Une dame ne révèle jamais la véritable ampleur de sa déchéance... Hannah Miles mène une existence tranquille, assistant ses parents dans leurs recherches sur une maladie des plus terribles – jusqu'à ce qu'un meurtre horrible commis lors de la fête de fiançailles de sa meilleure amie la fasse sortir de l'ombre. 
Avec ses connaissances spécifiques et son tempérament discret, Hannah est invitée à participer à l'enquête, mais elle découvre qu'en réalité son rôle consiste à s'excuser pour le comportement de l'homme, grossier et disgracié, chargé de trouver le meurtrier. 
L'odieux vicomte Wycliff pense employer Hannah simplement pour satisfaire Whitehall, mais elle ne l'entend pas ainsi. Les deux doivent collaborer pour trouver le meurtrier avant que la saison ne soit ruinée. Mais le vicomte est sur le point de relever son plus grand défi, et il ne s'agit pas d'un membre de la haute société ayant un penchant pour les cerveaux.

L'avis de Lila :

Le roman se passe à l'ère victorienne. Tout y est : le thé, les bals, les robes inconfortables, les ragots, les jeunes filles de bonne famille et les gentlemen en costume. Ha oui… et des zombies ! Entre autres.

Hannah Miles n’a pas l’étoffe d’une demoiselle bonne à marier. Du moins, elle ne le pense pas. Il faut aussi reconnaître que les prétendants ne se bousculent pas pour s’inscrire sur son carnet de bal. Cette situation ne l’embarrasse pas outre mesure, elle préfère consacrer son temps à assister son père dans l’étude des Affligées. Pour être plus directe : les Afflicted sont des zombies et Hannah passe son temps les mains dans des cadavres. Cela n’aide clairement pas sa réputation, avouons-le. Le thème du mort-vivant est ici traité de manière originale. Ces « monstres » sont en réalité des femmes (pour l’essentiel) de bonne famille, empoisonnées par un sort lancé par des mages français. Dans ce roman, la magie existe, c’est une arme de guerre comme une autre et tout est bon pour régler les conflits entre pays. 

Ces femmes « affligées » sont bel et bien mortes et affamées de cerveau, mais elles gardent toutes leurs capacités. Elles portent de jolies robes, cachent leur putréfaction sous du maquillage, vont au bal et conversent paisiblement dans des salons. Tout se passe plutôt bien, du moins en apparence. À l’occasion d’un bal, l’un des convives se retrouve violemment privé de cerveau. Le vicomte Wycliff, noble désargenté, sombre et grognon, est chargé de mener l’enquête. Hannah est désignée pour l’assister, ce qui ne plaît à aucun des deux. 

Hannah et Wycliff sont présentés comme des antithèses. La jeune femme est bienveillante et plutôt douce, alors que Wycliff a clairement zappé tous les cours de sociabilité et ne supporte pas grand monde ni grand-chose. Leur relation va bien sûr provoquer quelques étincelles. 

Du côté des bons points, j’ai beaucoup apprécié les personnages, le background et l’histoire. J’ai passé un excellent moment, même si la lecture en VO m’a parfois ralentie parce qu’il me manquait du vocabulaire. 

Pour les points négatifs, l’auteure a tendance à se répéter parfois, mais rien de grave. L’histoire manquait aussi un peu de rythme et de surprises par moment, une large partie du roman consistant à interroger des témoins ou coupables potentiels. De plus, si Hannah ne manque pas de caractère, j’aurais bien aimé qu’elle se montre plus piquante et franche parfois, surtout avec Wycliff. Cela dit, je garde en tête qu’il s’agit d’un tome d’introduction. J’ai bon espoir que la suite sera plus dynamique et que la relation entre Hannah et Wycliff gagnera en intensité. Une suite que j’ai d’ailleurs l’intention de lire rapidement. J’ai beaucoup apprécié cette lecture : ça se lit vite, c’est intéressant, original et divertissant. Un roman fantastique à l'ère victorienne, plein de zombies, parfait à dévorer sous un plaid avec un bon chocolat chaud.



 

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